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Tech : les plus gros enfumages de ces dernières années

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Nous allons vous parler des projets technologiques qui ont lamentablement échoués. Pourtant ils avaient tous bénéficié d’une aura et d’une couverture médiatique sans précédent. Parfois, un inventeur de génie ou un roi du marketing ne suffisent pas à assurer le succès d’un produit. Une fois le soufflet retombé on découvre parfois que tout le bruit généré autour n’était qu’un écran de fumée. Certains semblent oublier que les arbitres du succès d’un produit ou d’une technologie sont souvent…les clients.

Ces dernières années, nous avons vu régulièrement que le battage médiatique pouvait éclipser l’usage ou le bénéfice procuré par le produit final. Dans ces cas concrets, la conclusion est sans appel. Le produit ou le service est si horrible que le marketing est la seule chose dont il dispose. Voici donc quelques uns des plus gros enfumages de la tech de ces dernières années.

Champion des enfumages tech: Hyperloop ?

Hyperloop : l'un des plus gros enfumages de la tech

Tout ce que touche Elon Musk ne se transforme pas automatiquement en or…Cependant, les observateurs remarqueront que Musk n’a pas « touché » lui même Hyperloop. Dans les faits, il a juste livré sa réflexion et son concept à qui voudrait s’en saisir. Dans sa description, Musk a fait d’Hyperloop la prochaine révolution des transports publics de masse. L’Hyperloop était censé utiliser la physique pour propulser les passagers de New York à Washington en moins de 30 minutes. Mais c’est bien la physique réelle qui a fait obstacle à cette vision. Les entreprises qui se sont emparées de l’idée ont tenté de mettre en route des démonstrateur : des prototype fonctionnels. Ces premiers tests ont propulsé l’Hyperloop jusqu’à 170 km/h. Malheureusement, les prototypes suivants ont rapidement atteint un plateau. Aujourd’hui la plupart des projets sont arrêtés et les entreprises lancées ont fait faillite.

Théranos : la pire escroquerie de la tech ?

Sans doute l’un des plus gros enfumages tech & économique. Ces dernières années, vous avez obligatoirement entendu parler du scandale Théranos. C’est en premier lieu la personnalité de sa fondatrice qui a attiré les lumières : Elizabeth Holmes. La jeune femme était brillante du haut de ses 19 ans. La promesse était magique : avec juste une goutte de sang, les utilisateurs pourraient effectuer un bilan sanguin chez soi, moins cher et plus rapide que le processus actuel. Tests et études à la clé, l’entreprise a bénéficié d’une Hype incroyable sur les marché…Jusqu’à ce que le château de carte s’effondre.

Non seulement la technologie de Theranos était bidon, mais Elizabeth Holmes elle-même avait commis une fraude, en particulier une fraude électronique. Elle a été condamnée à 11 ans et trois mois dans une prison fédérale à Bryan, au Texas.

Steam Machine : trop tôt ?

Cet échec de Valve est à regarder sous un angle particulier en 2024 avec les années de recul. Le constat de Valve était pourtant partagé par tous : les PC gaming n’ont pas cette capacité de facilité qu’a une console. Configurations multiples et variées, problèmes de drivers…Jouer sur PC n’est pas une occupation « démocratique » : vous devez disposer d’un savoir couplé souvent à une certaine patience. L’objectif devenait alors simple : permettre aux utilisateurs de Steam de télécharger des jeux sur la Steam Machine et d’y jouer sur le téléviseur. Chaque machine provenait de l’industrie du PC et comprenait même une manette dédiée prenant en charge les schémas de contrôle standard à double stick analogique et ceux avec souris et clavier.

Mais la faiblesse du projet était de reposer sur SteamOS, un système issu de Linux. Bien que de nombreux jeux puissent fonctionner sur des PC Linux, beaucoup d’autres ne le peuvent pas : les jeux Steam qui ne peuvent fonctionner que sous Windows étaient incompatibles avec SteamOS. Pour ne rien arranger, les constructeurs de PC qui se sont lancés dans l’aventure ont affiché des prix dissuasifs en comparaison d’un PC « classique ». Avec son Steam Deck, Valve retente sa chance, avec succès mais sur un marché beaucoup plus ciblé et en contrôlant intégralement le hardware de sa console portative.

La console OUYA

Là aussi un grand moment de hype dans le monde du gaming. On parle de l’un des projets les plus financés sur Kickstarter de ces dernières années. Encore une fois, ce produit s’appuyait sur une véritable rupture avec ce que vivaient les gamers au quotidien. La Ouya devait être une console révolutionnaire. L’appareil était censé être puissant tout en étant suffisamment petit pour tenir dans une poche, et plus important encore, il a été conçu pour permettre aux joueurs d’économiser de l’argent. Lors de sa sortie, l’Ouya coûtait environ 100$ et ses jeux étaient tous censés être nettement moins chers que les titres des consoles concurrentes. Une autre caractéristique importante était l’accent mis par l’Ouya sur le « try and buy ». Vous pouviez ainsi tester et jouer aux jeux avant de passer à l’achat. Si vous n’aimez pas un jeu testé, vous ne perdez pas d’argent.

La sortie de la console Ouya en 2013 a été un désastre. Les attentes ont été douchée rapidement par la faiblesse des performances de la console – bien loin des capacités de la PlayStation 4 et de la Xbox One. L’autre déception provenait de la gamme de jeux disponible au lancement…bien loin des annonces. La communication de la créatrice d’Ouya, Julie Uhrman, n’a pas arrangé les choses et a aussi contribué à retourner une communauté qui avait placé beaucoup d’espérances dans ce projet.

 

 

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